Tchat marchés des céréales avec Agritel « Les agriculteurs peuvent attendre avant de vendre ce qu’ils ont en stock »

A l’occasion du tchat spécial bilan de campagne 2012 organisé jeudi 25 octobre 2012, Sébastien Poncelet, consultant chez Agritel, a dressé un état des lieux précis du marché des céréales.

Vidéo: L'analyse complète de Sébastien Poncelet sur le marché des céréales, ainsi que ses conseils pour optimiser sa stratégie de commercialisation. (Cliquez sur la vidéo pour la démarrer)

En cette fin octobre 2012, tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, qui menace de stopper ses exportations à partir du 15 novembre. Cette décision, dénoncée de toutes parts car contraire aux accords du G20 agricole et des règles de l’Omc, n’a pourtant pas été officiellement annoncée par les autorités ukrainiennes, selon les dernières informations d’Agritel, en liaison permanente avec son bureau de Kiev.

L'Ukraine ? Un « non-événement » !

Et même si l’Ukraine officialise et met en œuvre cette décision, il s’agit, selon les experts d’Agritel, d’un « non-événement » dans la mesure où le pays a déjà exporté l’essentiel de ses 5 Mt de capacités d’exportation cette année.

Si la décision ukrainienne n’aura que peu d’impact, les marchés resteront néanmoins très tendus à cause des fondamentaux : les stocks et capacités d’exportation des grands pays producteurs sont connus et font état d’un décalage durable entre l’offre de céréales, partout dans le monde, et une demande croissante. Un décalage tel que les cours de toutes les céréales resteront à des niveaux historiquement hauts et, pour les semaines et mois qui viennent, sur une tendance haussière.

D’où le conseil de Sébastien Poncelet pour les agriculteurs ayant stocké tout ou partie de leur récolte 2012 : « pour vendre, on peut attendre quelques semaines, voire quelques mois pour observer ce qui se passera en deuxième partie de campagne de commercialisation. »

Et à l’heure où les agriculteurs s’activent à terminer les semis de blé, il peut être d’ores et déjà opportun, compte tenu des niveaux de prix, de sécuriser une partie de son revenu 2013 en se positionnant dès maintenant sur une petite partie de la prochaine récolte.